Les travailleurs non salariés (TNS), ou indépendants, doivent anticiper leur retraite car leurs conditions diffèrent de celles des salariés traditionnels. Le passage à la retraite pour les TNS nécessite une planification minutieuse due à la variabilité des pensions de retraite en fonction de leur activité. Cet article se penche sur les spécificités de la retraite pour les TNS et les stratégies à adopter pour compléter ses revenus lors de la retraite.
Pourquoi constituer une épargne pour la retraite tns ?
Les TNS ne bénéficient pas des mêmes avantages que les salariés quant au régime de retraite. L’absence de contrat de travail et de lien de subordination impacte directement le calcul de leur pension. Le Code de la Sécurité sociale les classe différemment, nécessitant une vigilance accrue sur l’épargne. La diversité des professions représentées (artisans, commerçants, professionnels libéraux) entraîne une pluralité dans les caisses de retraite et, par conséquent, dans les niveaux de pensions futures.
Étant un facteur déterminant, l’anticipation financière leur offre une meilleure sérénité lorsqu’ils quitteront la vie active. Poser les bases d’une épargne personnelle est crucial pour éviter une baisse considérable de leurs revenus. Les outils tels que l’assurance-vie et le Plan Épargne Retraite (PER) sont fortement recommandés pour générer un complément de pension. Ces dispositifs d’épargne présentent l’avantage d’être flexibles et profitables à long terme.
Il est donc impératif que les TNS envisagent des solutions pragmatiques en matière d’épargne, assurant ainsi une sécurité financière durable une fois l’âge de la retraite atteint.
Les régimes de retraite pour indépendants
Jusqu’en 2018, les TNS étaient soumis au régime social des indépendants (RSI). Depuis 2020, le régime général de la Sécurité sociale des Indépendants (SSI) prend le relais, simplifiant ainsi les démarches pour les travailleurs indépendants, quel que soit leur secteur d’activité. Néanmoins, des spécificités continuent d’exister :
- Artisans, commerçants, dirigeants de sociétés : Cela relève du SSI pour la retraite de base et complémentaire.
- Professionnels libéraux : La retraite de base est gérée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), mais la retraite complémentaire varie selon la profession.
- Exploitants agricoles : Ils cotisent à la Mutualité sociale agricole (MSA).
- Avocats : Ils bénéficient des services de la Caisse nationale des barreaux français (CNBF).
L’unification sous le SSI apporte une certaine homogénéité, cependant, il demeure essentiel de bien comprendre à quel régime son activité spécifique est rattachée afin de mieux planifier sa retraite.
Comment sont calculées les cotisations et les pensions ?
Pour les TNS, les cotisations retraite dépendent de leurs revenus professionnels. Ces cotisations sont déterminées sur deux tranches, selon le type et les montants de revenus :
Type de cotisations | Revenu < 46 368 € | Revenu > 46 368 € |
---|---|---|
Retraite de base | 17,75% | 0,60% |
Retraite complémentaire | 7% | 8% (à 185 472 €) |
L’auto-entrepreneur a des cotisations spécifiques, et les professionnels en difficulté peuvent bénéficier d’exonérations ou d’aides telles que l’Acre. Cette aide permet, par exemple, une exonération totale des cotisations pour les revenus en dessous d’un certain seuil la première année.
Quant aux pensions, le système est un régime par points. Les TNS accumulent des points tout au long de leur carrière, servant au calcul final de la pension. Chaque point a une valeur unitaire qui est revalorisée chaque année.
Compléter ses revenus avec le cumul emploi-retraite
Face à des pensions de retraite parfois insuffisantes, certains TNS choisissent de poursuivre une activité professionnelle après leur départ à la retraite. Ce dispositif de cumul emploi-retraite permet de combiner revenus d’activité et pension. Les conditions sont à explorer, chaque secteur ayant ses spécificités.
Le cumul peut être intégral, sans plafonnement, si les critères de la retraite à taux plein sont remplis. À l’inverse, un cumul plafonné est imposé si ces critères ne sont pas atteints. En cas de reprise d’activité, le régime de l’auto-entrepreneur constitue une excellente alternative, avec des plafonds et des règles avantageuses.
Cette combinaison ouvre de nouvelles opportunités pour les TNS qui souhaitent encore exercer tout en profitant d’un complément de revenus sans pénaliser leur bien-être financier.
Conclusion : Les travailleurs indépendants doivent impérativement se renseigner et prendre les devants pour ne pas subir de désavantages économiques durant leur vieillesse. Se reposer uniquement sur les régimes existants peut engendrer des lacunes financières importantes. Ainsi, la planification, l’épargne et le cumul de différentes formes de revenus sont clés pour aborder sereinement la retraite.